Kunstmuseum Bern

Le Kunstmuseum Bern présente la plus grande rétrospective à ce jour de l'œuvre de Tracey Rose (*1974). Depuis le milieu des années 1990, l'artiste sud-africaine est une voix radicale dans le monde de l'art international. Dans ses travaux, elle aborde le post-colonialisme, les questions de genre, la sexualité, le racisme et l'apartheid.

La force de l'art de la performance et le corps, qui est pour Tracey Rose un lieu de protestation, d'indignation, de résistance et de discours, sont au centre de ses préoccupations. Ses performances ont mis en lumière et commenté de manière critique des expériences centrales de la transition vers un monde post-colonial. Son œuvre est souvent décrite comme absurde, anarchique, provocante et carnavalesque. L'artiste met en œuvre sa pratique performative sensationnelle à travers différents médiums tels que la photographie, la vidéo, l'installation et le dessin. La rétrospective présente des travaux datant de 1990 à 2021.

Commissaires : Koyo Kouoh, Tandazani Dhlakama, en collaboration avec Kathleen Bühler

Coopération : L’exposition a été organisée par Zeit MOCAA (Le Cap, Afrique du Sud).

Les jeunes filles qui lisent sont, hier comme aujourd'hui, le signe d'une société qui investit dans l'éducation des femmes et qui cherche ainsi à améliorer leur statut économique et social. Albert Anker (1831–1910) ne s'est pas seulement préoccupé de l'éducation des enfants en tant qu'homme politique, mais en tant que peintre, il a souvent représenté des filles et des jeunes femmes en train de lire et d'écrire.

Ses préoccupations politiques et artistiques peuvent être considérées comme une contribution à l’égalité des droits pour les femmes en Suisse. Cette thèse, accompagnée d'une sélection d'œuvres en prêt ou issues de sa propre collection, constitue le point fort autour d’Anker du Kunstmuseum Bern à l'occasion de l'ouverture du Centre Albert Anker à Anet, Suisse, qui aura lieu le 7 juin 2024.

L'exposition comprend 13 peintures et 9 dessins/aquarelles.

Commissaire : Kathleen Bühler

L’exposition est consacrée à l’œuvre grandiose de Chaïm Soutine (1893–1943). Ses peintures expressives montrent des paysages tourmentés, des animaux massacrés et des personnes issues des couches sociales les plus basses, qui posaient pour lui : des pages, des femmes de chambre, des cuisiniers, des servants de messe. 

Ses œuvres visent la dimension existentielle et vulnérable de l’existence et constituent, en même temps, des pures expériences picturales. L'exposition monographique se concentre sur les premiers chefs-d'œuvre de l'artiste et met l'accent sur les séries réalisées entre 1919 et 1925.

Commissaire : Nina Zimmer

Coopération : L’exposition est une collaboration du Kunstmuseum Bern avec K20, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf et le Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek/Copenhague

Amy Sillman (*1955) est une voix importante de la peinture contemporaine américaine. Depuis les années 1990, elle n'a cessé d'interroger ce médium en dessinant, en imprimant, en écrivant et en créant des objets et des animations. Sillman conçoit sa peinture comme un dessin qui tend vers le cinéma ou la poésie. Une grande partie de ses explorations graphiques s'articule autour d'un engagement total dans des processus de transformation ouverts à l'inversion, à la recréation et à la vérification. L'exposition est centrée sur le rapport de Sillman au temps, à sa compression ou à son expansion.

La présentation de groupes d'œuvres sélectionnés, réalisés ces vingt dernières années, permet de découvrir une œuvre puissante et plein d’allusions mise en dialogue avec la collection du Kunstmuseum Bern. Ce dialogue est organisé par l'artiste elle-même. Dans la suite d’une contribution très remarquée à la Biennale de Venise en 2022 ainsi que des expositions individuelles au Kunsthaus Bregenz (2015) et au Portikus de Francfort-sur-le-Main (2016), il s'agit de la plus grande exposition individuelle institutionnelle de l'artiste américaine en Europe à ce jour.

Commissaire : Kathleen Bühler

Coopération : L’exposition est réalisé en collaboration avec le Ludwig Forum Aachen.

La collection Rupf, déposée au Kunstmuseum Bern, est étroitement liée à l'histoire de l'éminent galeriste et défenseur du cubisme, Daniel-Henry Kahnweiler. L'activité de collectionneur du commerçant bernois Hermann Rupf a commencé vers 1907 – comme premier client de la galerie Kahnweiler à Paris. 

Des archives inédites reflètent pour la première fois la précarité de la période 1933–1945, alors que Rupf et Kahnweiler ont continué à entretenir des contacts étroits malgré les circonstances difficiles, à échanger sur les artistes et l'art ou autour de thèmes aussi quotidiens que le lait concentré et les maladies. A partir de 1940 c’est un échange « à l'ombre des fours crématoires », comme Kahnweiler l'a formulé plus tard. Grâce à l'amitié de toute une vie avec le couple de collectionneur·se·s bernois, Kahnweiler a survécu à ces expériences marquantes. L'exposition met en lumière la collection sous les auspices de cette amitié en des temps extraordinaires.

Commissaire : Susanne Friedli, Konrad Tobler